Nous prenons congé du Pasteur qui nous a offert une nuit passée dans la salle de catéchisme. Nous ne sommes pas emballés à l'idée de repartir sur cette route poussièreuse et beaucoup trop fréquentée mais 17 petits km avant la bifurquation ne vont quand même pas stopper notre motivation. C'est donc le nez dans le guidon, enfin surtout dans la poussière, que nous rejoignons Mataral. Les bus, camions, voitures et autres motos continuent, pour la plupart, en direction de Cochabamba. Quant à nous direction Vallegrande. 

L'ambiance est à l'opposé de ce que l'on vit depuis notre départ depuis Santa Cruz. La route est nickel, une voiture toutes les 10 minutes ! Le pied !

Ce n'est pas seulement le trafic qui change mais aussi la végétation. Les grands arbres, l'humidité, l'ambiance amazonienne ont disparu au profit d'une végétation plus basse avec la présence de nombreux cactus. Une petite ambiance de Mexique.

Nous franchissons un joli col à 1800 m d'altitude. Dur, dur !! Ça grimpe vraiment bien mais on savoure tellement notre tranquilité que nous prenons plaisir. D'autant plus qu'au détour d'un virage un 4*4 stoppe devant nous et nous félicite (ce n'est pas le premier), nous questionne, s'interroge sur notre périple. Bien entendu, il nous prend en photo puis nous offre 6 empenadas au fromage ainsi que 2 beaux fruits inconnus. Après recherche il s'agit de chérimoya, fruit originaire de la cordillère des Andes dont le nom provient du Quechua et qui signifie "graines froides" car il pousse en altitude.

Encore une belle rencontre ! À l'image de ce que que nous vivons jusqu'à présent avec les Boliviens.

Pour passer la nuit, nous demandons l'autorisation de camper sur un terrain de foot présent dans un petit village. Nous demandons l'autorisation aux habitations alentours pour être certain que ça ne pose pas de problème.

Nous venons de passer une très belle journée, ce soir le ciel étoilé est magnifique, très peu de lumières parasites ! Arthur tente une pose B avec l'appareil photo ...